Le corail corne d'élan, constructeur de récifs

Le corail corne d’élan, de son nom scientifique Acropora palmata, fait partie des 16 espèces de coraux protégées, recensées en Martinique.

Il doit son nom à sa forme aplatie, qui ressemblerait à une paume de main ou aux cornes de l’un des plus grands des cervidés de la planète. Il est de couleur brun-doré avec des extrémités blanches et des branches épaisses de 5 à 30 cm d’envergure et de 1 à 5 cm d’épaisseur. Il est présent uniquement dans les eaux tropicales de la Caraïbe, du sud de la Floride au nord du Venezuela où il vit en colonies, dans des eaux peu profondes. Il peut donc s’observer facilement en apnée ou avec des palmes, masque et tuba.

Il est composé de multiples organismes vivants, appelés les polypes, qui vivent en symbiose avec une algue microscopique, la zooxanthelle, qui se fixe dans ses cellules. Cette algue profite de l’abri créé par les tissus des polypes et ces derniers profitent des nutriments générés par la photosynthèse de la zooxanthelle. En plus de ces nutriments, les polypes se nourrissent la nuit grâce à leurs tentacules qui leur permettent de capturer des petits détritus et du plancton présents dans l’eau.

Comme l’ensemble des coraux,l'Acropora palmata, joue un rôle écologique et socio-économique fondamental.


Il permet, en effet, d’absorber et réduire l’énergie des vagues et ainsi de protéger les côtes en cas de forte houle. Il constitue également un habitat clé de par ses formes arborescentes et complexes et un lieu de reproduction et d’alimentation pour de nombreuses espèces, comme les poissons perroquets. Enfin, il participe au développement du tourisme bleu en créant un spectacle d’émerveillement pour les amateurs de plongée.

Cependant, le corail corne d’élan est aujourd’hui classé en danger critique d’extinction sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et fait partie depuis 2017 des 16 espèces de coraux protégées en Martinique.


Très sensibles aux pics de chaleur, ils subissent, en effet, les conséquences du réchauffement climatique, sont sujets à diverses maladies dues également aux pollutions marines et sont en première ligne face aux tempêtes et autres déferlantes océaniques qui provoquent leur destruction. Il est ainsi strictement interdit de prélever, mutiler ou détruire les coraux corne d’élan en milieux naturels.

Pour en savoir plus

Arrêté du 25 avril 2017 fixant la liste des coraux protégés en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Martin et les modalités de leur protection