Préserver
Préserver les milieux naturels et les espèces qui y vivent
L’île est entourée de beautés. De beautés fragiles. De beautés nourricières.
Depuis l’installation et le développement de nos sociétés humaines, ces beautés sont en péril. Des espèces ont disparu de nos eaux, les lamantins ne sont plus visibles que dans les contes, les phoques moines également…
Les conclusions de la récente expédition scientifique Madibenthos menées en Martinique en 2016 sont sans équivoque : le milieu marin est fortement dégradé et la situation n’a cessé d’empirer depuis les premières expéditions.
Il ne reste plus que 1% des herbiers et des communautés coralliennes en très bon état. On observe de plus en plus de maladies sur les espèces, signe d’une dégradation de la qualité du milieu. La vie étouffe, la vie est fragile. Les mangroves ne représentent que 2% de la surface de l’île. Elle nous protège des assauts de la mer, et surtout, elles jouent un rôle essentiel de nurserie pour de nombreuses espèces marines. Aujourd’hui, elles regorgent de déchets, elles ont aussi été largement détruites pour des projets d’aménagement depuis les dernières décennies.
Tant de raison pour lesquels il est nécessaire de les préserver.
Quelles sont ces richesses ?
Sous l’eau, de nombreuses formes de vie, du plancton, invisible à l’œil nu et pourtant essentiel à la survie.
Il faut le savoir, nos respirations viennent pour moitié des forêts, et pour l’autre moitié, des océans : algues, herbiers…
Les herbiers, les communautés coralliennes, le sables, la colonne d’eau, les mangroves, les profondeurs, les forêts de gorgones… il y a tant de diversité de paysages et de fonctions que l’homme effleure à peine du bout de son doigts la complexité du monde sous-marin. Malheureusement, cette richesse s’étiole rapidement, il faut protéger ce qui peut encore l’être et réduire nos pressions afin d’espérer une amélioration.
Protéger c’est aussi connaître et partager les trésors de cette diversité, ses fragilités, ses forces aussi. Le Parc naturel marin de Martinique participe et organise des projets d’acquisition de connaissances, mène des réflexions pour préserver les milieux, les espèces qui y vivent.
Focus sur des projets phares
Campagne scientifique dans les eaux du Parc naturel marin de Martinique
Une campagne scientifique s'est déroulée en décembre 2020 en partenariat avec le Sanctuaire Agoa et la Marine nationale. L'objectif était de former les équipes à différents suivis et protocoles, de prélever des échantillons d'ADN environnemental et de recueillir des données sur les mammifères marins
Cartographie des habitats sous-marins
Les cartographies datent de 1999, il est donc nécessaire d’obtenir un jeu de données plus récent afin d’accompagner au mieux les projets de préservation du milieu et les acteurs du territoire.
Réflexions autour des protections fortes des zones à enjeux et de l'effet réserve
Une vingtaine d’entretiens ont été réalisés dans les aires protégées de la Caraïbes et d’ailleurs afin de préciser les conditions nécessaires à une meilleure protection des milieux ainsi que les effets de ces périmètres sur la faune et les habitats.
Accompagnement de projets de conservation et d'acquisition de connaissances
Le Parc marin accompagne le plan national d’actions des tortues marines ainsi qu'un projet de suivi de ces populations en ponte et l'utilisation des diatomées comme biomarqueur de migration. Il travaille également à l'élaboration d'un état des lieux des poissons lions dans notre espace maritime.